Quelle est l’utilité du Commissaire Aux Comptes aujourd’hui ?

Le Commissaire aux Comptes a pour rôle de créer de la confiance, que ce soit pour les investisseurs, les financeurs, les actionnaires, les banques, les fournisseurs, les clients ou encore les salariés, à savoir l’ensemble des parties prenantes de l’entité auditée. Ce climat de confiance que nous créons est plus que jamais utile dans le contexte de crise que l’économie traverse et qui devrait s’intensifier dans les mois à venir.

Quel axe d’évolution est à explorer par la profession ?

Le sens donné à la signature du Commissaire Aux Comptes lorsqu’il certifie les comptes. Ce rapport sur les comptes annuels est un élément clé qui mérite d’être mis plus en avant. Il traduit la mission réalisée par le Commissaire Aux Comptes et son équipe. 

Quel est l’avenir du CAC ? 

La loi PACTE a modifié le paysage de la profession. Il y aura un impact dans le temps, notamment avec la baisse de nombre de mandats. Finalement à chaque contrainte il existe une opportunité. C’est d’autant plus vrai dans ce contexte de défiance que nous constatons tous aujourd’hui. Il y a besoin de ramener de la confiance, nous constatons que le marché souhaite disposer d’informations complémentaires sur l’analyse financière ou encore sur le sujet de la responsabilité sociétale des entreprises. Sur ces sujets précis, le Commissaire Aux Comptes va apporter de l’attractivité pour son client. 

Avez-vous observé une évolution des mentalités de la part des entrepreneurs ? 

La partie extra-financière est très attirante. J’ai réalisé mon mémoire d’expertise-comptable il y a 11 ans sur le thème de la RSE. Aujourd’hui, je constate pleinement le besoin d’indicateurs périphériques pour compléter les informations financières. 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans l’actualité de la profession dernièrement ? 

Le congrès des experts comptables et les assises du commissariat aux comptes sont colorés « croissance verte » et “durabilité » cette année. Cela confirme l’objectif pour la profession de s’emparer et s’approprier ces sujets. Quelque soit la taille du cabinet, les consœurs et confrères doivent absolument saisir ces opportunités qui se présentent.