Comment définir l’importance du CAC ? 

C’est une mission d’intérêt général, notre objectif est de certifier les comptes des entreprises. Le principal intérêt est de permettre aux entreprises d’assurer le respect de l’égalité entre les actionnaires et tous les lecteurs des états financiers. Nous assurons la fiabilité et la sincérité des états financiers.

 

Quelle est la valeur ajoutée du commissaire aux comptes ? 

Dans la mission du commissaire aux comptes il y a tout un pan de revue du contrôle interne. Le commissaire aux comptes communique des points de recommandation à son client pour améliorer son contrôle interne. Le principe est de considérer que les comptes sont le reflet de tous les flux de l’entreprise. Si le client a mis en place un contrôle interne efficace et pertinent alors cela permet de produire des états financiers plus fiables. On n’intervient pas seulement une fois dans l’année, on accompagne nos clients tout au long de l’année.

Comment qualifierez-vous la période actuelle pour le commissariat aux comptes ? 

C’est une période d’opportunité, notamment avec de nouvelles législations sur les enjeux extra-financiers. L’entreprise doit produire de plus en plus de données au-delà de ses comptes, notamment sur son impact sociétal. Le digital apporte aussi son lot de changements. Finalement, la loi PACTE bouscule les lignes et nous oblige à évoluer dans notre manière de travailler à la fois avec les collaborateurs (les outils qu’on utilise) et aussi dans ce que l’on apporte à nos clients. On peut élargir le champ de ce que l’on propose aux clients que ce soit au niveau social, fiscal, informatique ou autre. 

Le numérique est-il une opportunité pour la profession ? 

Avec la facturation électronique, les entreprises vont devoir de plus en plus digitaliser leurs flux et gérer leurs data. Nous, commissaires aux comptes, nous pouvons nous appuyer sur cette donnée. Plutôt que de faire des contrôles par échantillon, par test aléatoire, on peut réaliser des contrôles plus ciblés en faisant un traitement global de la data et en orientant nos tests sur des flux atypiques. Cela apporte également plus de valeur ajoutée pour nos clients. 

Comment voyez-vous l’avenir de l’activité ?

On va recruter des profils de plus en plus variés : des informaticiens, des ingénieurs pour valider des données extra financières spécifiques comme le niveau d’émission de CO2. Demain l’équipe d’audit ne sera plus seulement constituée de profils financiers mais d’un panel de fiscalistes, juristes en droit social, ingénieurs … C’est stimulant et cela doit permettre d’augmenter l’intérêt de notre profession tant pour les collaborateurs que pour nos clients.