Depuis plusieurs semaines, notre première promotion des commissaires aux comptes explorateurs profite d’un accompagnent sur la digitalisation de leur cabinet. Nous avons profité de nos échanges avec eux pour récolter leur vision de la profession en quelques questions :

Quel rôle doit jouer le CAC dans l’avenir ? 

Vincent Benois : Il doit sécuriser les tiers. Notamment le chef d’entreprise avec qui il a une relation différente de celle de l’expert comptable. Le CAC peut structurer l’entreprise en interne grâce à un audit en continu et ainsi sécuriser les zones de risque et les process.

Qu’est-ce qui devrait être développé dans la pratique du CAC ? 

Vincent Benois : Sans hésiter la relation tripartite : Expert Comptable – CAC – Client. La plupart du temps elle n’existe pas, il manque des rendez-vous stratégiques en commun. 

Quelle a été la découverte la plus marquante dans votre pratique du commissariat aux comptes ?

Vincent Benois : J’ai démarré dans l’audit bancaire, c’était très spécial, j’ai atterri dans les salles de marché avec une grande difficulté à comprendre l’énorme jargon tout en anglais. Au départ les traders seniors te baladent un peu, ils te racontent ce qu’ils veulent en t’assommant de termes techniques. C’est comme cela que l’on explique le cas Kerviel. 

Le numérique c’est synonyme de quoi ? 

Vincent Benois : C’est du risque. La plupart du temps il est utilisé à l’aveugle, sans savoir comment qui est le fournisseur, comme cela fonctionne. Typiquement les logiciels SAAS : on gagne du temps et de la simplicité mais bien souvent on ne sait pas où sont hébergées nos données et comment elles sont sauvegardées. Il faut faire attention à ce sentiment de « tout est acquis ».