La CRCC de Grande Aquitaine lance une formation spécialement conçue pour les Commissaires aux Comptes (CAC), visant à améliorer considérablement leurs compétences en audit. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec Stéphan, Vice-Président de la CRCC, pour approfondir notre compréhension de cette initiative prometteuse.

Quel est l’objectif principal de cette nouvelle formation de 4 jours proposée par la CRCC de Grande Aquitaine ?
Stéphan : « Cette formation est une réponse directe aux défis rencontrés dans l’audit contemporain. Notre objectif principal est d’outiller les CAC avec des compétences renforcées en audit, en mettant l’accent sur la sécurisation de leur démarche d’audit. Nous avons observé des axes d’amélioration, notamment dans l’analyse des risques, les méthodologies d’audit et la formulation de l’opinion. Cette formation est conçue pour aborder ces faiblesses en encourageant un échange d’expériences enrichissant et constructif entre les CAC. »
Quels ont été les critères de sélection des thèmes pour chaque journée de formation ?
Stéphan : « Le choix des thèmes est le fruit d’une analyse minutieuse des tendances observées lors des contrôles qualité et des réunions en chambre qualité. Nous avons identifié des domaines clés où les CAC tendent à rencontrer des difficultés, comme la détermination du seuil de signification, l’audit du chiffre d’affaires et les aspects du contrôle interne. Ces domaines, souvent mal maîtrisés, sont cruciaux pour la qualité de l’audit et nécessitent donc une attention particulière dans notre formation. »
Comment cette formation allie-t-elle théorie et pratique ?
Stéphan : « Notre approche est d’équilibrer harmonieusement théorie et pratique. La formation ne se limite pas à un enseignement théorique classique ; elle inclut un aspect pratique robuste, avec des échanges d’expériences entre les CAC participants. Cette limite de 10 participants garantit un cadre intime et interactif, favorisant une immersion profonde dans les sujets abordés. Charlotte LE LEVREUR, avec son expertise, facilite ces échanges, aidant chaque CAC à consolider sa pratique avec des connaissances théoriques solides. »
Quel est le rôle de Charlotte LE LEVREUR l’animatrice de cette formation ?
Stéphan : « Charlotte LE LEVREUR est une figure clé de cette formation. Son expérience en tant que Commissaire aux comptes et directrice des contrôles non EIP du H3C apporte une perspective unique. Elle comprend intimement les défis des contrôles qualité et sait comment améliorer les méthodologies d’audit. Son rôle est de guider les CAC à travers les nuances de la pratique d’audit, en se concentrant sur la satisfaction des exigences de contrôle qualité. »
Comment les participants choisiront-ils le dossier ‘type’ à suivre durant les 4 journées ?
Stéphan : « Le processus de sélection du dossier ‘type’ est conçu pour maximiser la pertinence et l’efficacité de la formation. Les CAC sont encouragés à choisir un dossier qui non seulement représente un segment significatif de leur portefeuille, mais qui répond également aux objectifs de contrôle du H3C. Par exemple, si un cabinet se concentre principalement sur des mandats dans le secteur associatif, il serait pertinent de choisir une association. Cependant, il est également crucial de considérer des dossiers susceptibles d’être pris en compte lors des contrôles qualité et qui sont issus des secteurs prioritaires définis par le H3C. On pourra citer par exemple les sociétés immobilières ou celles qui sont de la catégorie des grandes entreprises avec notamment des comptes consolidés. Ce choix stratégique assure que la formation est directement applicable et pertinente pour les défis actuels et futurs que les CAC pourraient rencontrer dans leur pratique quotidienne, tout en alignant leur démarche sur les exigences du H3C. »
Quel est l’engagement requis des commissaires aux comptes pour le financement de la CRCC ?
Stéphan : « Nous avons collectivement décidé que la CRCC de Grande Aquitaine financerait intégralement la formation suivie. En outre, chaque participant couvrira 70 % de son obligation de formation (28h sur les 40h en lissant les 120 heures tri-annuelles). Cependant, cet avantage financier significatif, est conditionné à l’engagement complet des participants. Il est essentiel qu’ils assistent à l’intégralité des quatre jours de formation. Nous avons communiqué les dates à l’avance pour permettre une organisation optimale. Cet engagement est crucial, car il témoigne de la volonté des CAC de se perfectionner et de valoriser leur pratique. »
Comment assurez-vous la confidentialité et le partage de conseils pendant la formation ?
Stéphan : « La confidentialité et le partage efficace des conseils sont des piliers de cette formation. Nous sommes pleinement conscients de la sensibilité des informations traitées. Ainsi, toutes les discussions et analyses de cas se font dans le respect du secret professionnel. Les dossiers sont anonymisés pour garantir la confidentialité. Cela permet aux participants de partager librement leurs expériences et d’obtenir des conseils sans compromettre la confidentialité des informations clients. Ce cadre sécurisé favorise un environnement d’apprentissage où la confiance et le partage de connaissances sont primordiaux. »
Quel impact attendez-vous de cette formation sur la qualité du travail des CAC ?
Stéphan : « Nous anticipons un impact significatif de cette formation sur la pratique d’audit des CAC. L’objectif est de rectifier les anomalies fréquemment observées dans les contrôles qualité et de favoriser une approche d’audit plus critique et individualisée. En se concentrant sur des cas réels et en encourageant une réflexion approfondie, nous espérons voir une amélioration notable dans la manière dont les CAC abordent l’analyse des risques, définissent les seuils de signification et utilisent les outils logiciels. L’idée est de les amener à dépasser les réponses stéréotypées et à adopter une approche plus personnalisée et critique dans leur travail. »
Quel message souhaitez-vous adresser aux CAC hésitants à participer ?
Stéphan : « Je voudrais dire aux CAC hésitants que cette formation n’est pas simplement un investissement en temps, mais un investissement essentiel dans leur avenir professionnel. Ces quatre jours leur offriront des perspectives, des outils et des connaissances qui auront un impact durable sur leur pratique d’audit. Je les encourage vivement à saisir cette opportunité unique pour renforcer leur démarche d’audit et améliorer leur capacité à justifier de manière solide et convaincante leurs opinions d’audit. C’est une chance de se préparer efficacement aux défis actuels et futurs du métier, tout en bénéficiant d’une expérience d’apprentissage collaborative et enrichissante. »